DE L'ANTIQUITE A NOS JOURS

 

 

 

 

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Ptolémée ( 90 ap JC-168 ap JC)

Né en Egypte, Claude Ptolémée appartenait à une famille d'origine grecque mais il avait la nationalité romaine. Nous savons peu de choses sur son itinéraire scientifique mais son activité s'est déroulé essentiellement à Alexandrie. Sa principale oeuvre, et aussi la première, a été L'almageste, qui constitue une grande synthèse de la science astronomique telle qu'elle pouvait apparaître en son temps. En grec, cette oeuvre portait le titre La composition mathématique et les premières traductions arabes du VIII siècle mentionnent dans le titre le terme "al majisti" qui a été à l'origine de l'appellation "L'Almageste" donnée dans les traductions latines du Moyen Age Occidental.

Pour expliquer les mouvements divers des astres, la science astronomique grecque avait connu au IV siècle avant JC un modèle de sphères homocentriques attribué à Eudoxe et adopté à l'époque par Aristote. En dépit d'une proposition d'Aristarque de Samos au III sicle av JC, on en était vite revenu à un système géocentrique. Pour expliquer les différentes données connues à l'époque, des savants comme Apollonius de Perga et Hipparque avaient commencé à développer un système de mouvements circulaires dont le centre pouvait lui même tourner autour de la Terre. On aboutissait ainsi à un système général d'excentriques et d'épicycles. L'apport de Ptolémée a été de généraliser ce système en l'appliquant au Soleil, à la Lune et aux cinq planètes connues à son époque. Pour établir cette synthèse, il a recours  à une centaine de résultats connus, dont ceux d'Hipparque et des astronomes babyloniens et il en apporte d'autres provenant de ses propres mesures. L'oeuvre de Ptolémée connaîtra un succès immense et, malgré des retouches nécessaires, elle sera considérée comme la synthèse de référence jusqu'à l'avènement de la révolution de Copernirc au XVI siècle.

                              

Pour en savoir plus  sur les différents modèles  d'univers élaborés par les grecs, cliquez ici :

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                  Le système géocentrique de Ptolémée

Tycho Brahé (1546-1601)

Né dans une famille noble et relativement aisée, Tycho Brahé suit d'abord des études générales avant d'aller en 1562 à l'université de Leipzig pour y poursuivre des études de droit. il commence alors à se passionner pour l'astronomie et il achète des livres et des instruments d'observation. Il réalise ses premières mesures astronomiques dès 1546 et, de retour au Danemark, il décide de suivre des études scientifiques. il s'inscrit à l'université de Rostock en 1565 puis à celle de Bâle en 1568. Il se met en rapport avec des astronomes et il continue à faire des observations du ciel. De retour au Danemark en 1570, il observe une nouvelle étoile, la novae de 1572, remarquée également par plusieurs astronomes. Il suit cette Novae jusqu'en 1574 et relate ses observations dans des conférences à l'université de Copenhague. Il se fait ainsi connaître et apprécier si bien qu'en 1576 le roi Frederik II lui offre la possibilité de construire un nouvel observatoire d'astronomie au large du Danemark, dans l'île de Hven. Là, Tycho Brahé, aidé de plusieurs assistants, mène pendant 20 ans des séries d'observations et de mesures sur les planètes. Après la mort de son protecteur le roi Frederik II, il décide d'accepter une offre de l'empereur Rodolphe II pour venir fonder à Prague un nouel observatoire. Parti en 1599, Tycho Brahé accueuille à Prage J.Kepler à qui il confie toute une série d'observations et de mesures et notament sur Mars dont la trajectoire ne correspond pas avec les prédictions de son modèle. Il meurt prématurément en 1601, laissant une oeuvre inachevée.

Même s'il n'a pas adopté les nouvelles vues de Copernic, tout en étant critique sur celles de Ptolémée, Tycho Brahé a été très apprécié pour avoir apporté des mesures très précises, indépendamment de toute interprétation.

        

Le système de Tycho Brahé ( ci-dessus) est un modèle hybride entre celui de Ptolémée et Copernic : Toutes les planètes tournent autour du Soleil qui tourne lui même autour de la Terre supposée immobile. L

 

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Copernic perd son père à l'âge de 10 ans mais, grâce à l'aide d'un oncle paternel, il fait des études et il entre à l'Université de Cracovie en 1491. Il y étudie les mathématiques et s'initie à l' astronomie. Toujours avec l'aide de son oncle devenu évêque, il est élu chanoine au chapitre de la cathédrale de Frauenbourg et il peut ainsi disposer de quelques revenus. En 1496, il est envoyé en Italie à l'Université de Bologne pour y faire des études de droit canonique. En marge de ses études, il commence à faire des premières observations en astronomie. Après un deuxième séjour en Italie en 1501, il revient définitivement en 1503 à Frauenbourg et il y restera jusqu'à sa mort en  1543.

A Frauenbourg, il installe un laboratoire d'astronomie et il s'adonne à des observations personnelles dans le but d'améliorer le calcul des éphémérides. En 1514, il écrit un essai intitulé "De hypothesibus motuum coelestium a se constitutis commentariolus". Cet ouvrage n'est pas signé car il contient une hypothèse révolutionnaire pour l'époque et Copernic craint de susciter des oppositions: la Terre n'est pas le centre de l'univers et son immmobilité n'est qu'apparente ! Il fait circuler quelques exemplaires de son manuscrit et il commence à rédiger un ouvrage resté célèbre: "De revolutionibus orbium coelestium" qu'il ne se décidera à publier que tardivement, par peur des réactions de l'Eglise. Entre temps, il avait reçu la visite d'un certain Rheticus, professeur à l'Université de Wittembergh, qui avait appris on ne sait comment que Copernic était l'auteur du fameux commentaire de 1514. Après cet entrevue, Copernic avait donné à Rhéticus un accord de principe pour que celui-ci écrive une "Narratio prima" au sujet de son ouvrage non encore publié.  La Narratio prima est édité en 1540 et le De revolutionibus paraît en 1543, un an avant la mort de Copernic.

L'hypothèse revolutionnaire de Copernic lui fut-elle seulement personnelle, on ne le sait,  notamment à travers l'édition en latin qu'en avaient faite Regiomontanus et Peuerbach à la fin du XV siècle. Il était au courant des problèmes rencontrés par cette théorie et des modifications apportées par exemple par des astronomes de l'école de Maragha tels que Ibn al-Shirazi. Quant à l'hypothèse héliocentrique elle même, Copernic mentionne qu'elle avait déjà avancée dans l'antiquité par des savants d'inspiration pythagoricienne tels que que Philolaus et Ecphantus. Il ne se réfère guère à  Aristaque de Samos mais c'est peut-être parce que ce dernier avait été accusé d'impiété, ce qui aurait été maladroit de le rappeler..

 

Le système héliocentrique de Copernic  (1491-1543)